Historique des adeptes des couches
Une pratique plus ancienne qu’il n’y parait
Le phénomène des adeptes des couches semble être apparu relativement tôt, sans doute dès l’apparition des premières véritables couches en tissu. Si l’on en croit les références que l’on trouve dans la littérature, les jeux de régression semblaient être assez courants dans les milieux aisés et libertins du 18ème et probablement encore avant. Cela consistait généralement pour un homme à se faire dorloter par une nourrice, à se faire habiller en bébé et à téter au sein. L’intégration des couches dans ces jeux de rôle n’aurait donc été qu’une prolongation logique visant à renforcer le sentiment de régression infantile et de dépendance.
Si les adeptes de la régression ne sont aujourd’hui pas majoritaires dans la communauté des adeptes des couches, leurs activités sont probablement celles dont on retrouve les traces les plus anciennes.
Le démarrage et la progression dans les années 1970, 1980 et 1990
Le terme anglophone « ABDL », acronyme de « Adult Baby/Diaper Lover », qui désigne la communauté des adeptes des couches dans son ensemble est vraisemblablement apparu aux Etats-Unis dans les années 1970 avec les premiers regroupements des adeptes des couches. On est alors encore bien loin de l’ère d’Internet et la communication entre les adeptes des couches et à leur propos est très limitée. La plupart des intéressés doivent alors se contenter d’écumer les petites annonces dans des journaux plus ou moins underground à la recherche d’autres adeptes des couches.
Le premier regroupement d’adeptes des couches reconnu aux États-Unis est né en 1980 et se nomme DPF, acronyme de « Diaper Pail Fraturnity ». Créé par un certain Tommy bien avant la démocratisation d’Internet, DPF avait pour but de promouvoir les échanges entre adeptes des couches et éditait une newsletter, sous la forme d’un fanzine envoyé régulièrement à tous les abonnés. Ce groupe américain, regroupant dans un premier temps essentiellement des hommes gays, connaîtra un essor assez important dans les années qui suivent et sera rejoint par de nombreuses femmes, au point d’adopter le nom plus mixte de « Diaper Pail Friends ». Devant le succès, le responsable de DPF décide ensuite d’en faire une activité à plein temps, débute la commercialisation de produits et de contenus destinés aux adeptes des couches, édite un site web et fait notamment de la publicité dans les magazines Playboy et Penthouse. Considérant qu’il est important de se faire connaître du grand public, il encourage et participe à l’émancipation du mouvement ABDL américain jusqu’à la fin des années 1990.
DPF est notamment rejoint à la fin des années 1980 par Angela Bauer, au surnom de « Baby Angel », une avocate d’affaire adepte des couches et de la régression, qui décide de participer à la newsletter et de publier des photos d’elle se mettant en scène habillée en bébé avec une grosse couche, afin de montrer au grand public que les femmes comme elles existent et n’ont pas honte de porter des couches pour s’amuser. Angela tournera ensuite plusieurs cassettes vidéos montrant des jeux de régression qui seront commercialisées essentiellement par DPF.
Encouragée par DPF, Angela Bauer est invitée en 1992 dans une émission télé américaine de Montel Williams produite par CBS pour expliquer qui sont les adeptes des couches. Touchant un large public, ce témoignage marquera une première étape importante dans la reconnaissance de la communauté aux États-Unis. On peut également citer les témoignages très remarqués de deux autres femmes, Denise Roma et Heidilynn, adeptes de la régression, ainsi que de Tommy de DPF dans l’émission à forte audience du « Jerry Springer Show » également en 1992, qui renforce l’idée qu’il ne s’agit pas d’une activité exclusivement masculine. L’émission rencontre un tel succès que Jerry Springer programme un second épisode en 1993.
Parallèlement à DPF se développent d’autres regroupements d’adeptes des couches un peu partout aux Etats-Unis, la communauté est alors très active et plusieurs rencontres sont organisées dans les principales villes.
Dans les années qui suivent, de nombreuses revues concernant les adeptes des couches font leur apparition. Leur niveau est inégal, certaines s’orientent davantage vers la publication d’histoires et d’autres vers les photos. On peut citer notamment Naughty Babies, Dominated Diapered et BabyGum. Leur diffusion reste toutefois assez confidentielle et il n’est pas simple de se les procurer. Malgré cela le nombre de lecteurs se développe peu à peu aux États-Unis, mais aussi en Europe. On peut également citer la revue Rubber Life, principalement destinée au fétichistes du latex, mais qui met aussi en avant les couches et la régression dans les années 1970. Certaines de ces revues vintage sont aujourd’hui devenues collector et se revendent à prix d’or entre collectionneurs.
La presse américaine traditionnelle semble s’intéresser relativement peu au phénomène, ou bien le fait avec un point de vue très négatif, comme dans l’article du journal Penthouse publié en août 1991.
Conscientes qu’il existe une clientèle assez importante, des boutiques spécialisées font également leur apparition dans les années 1980 aux États-Unis et proposent des produits destinés aux adeptes des couches. On y trouve au départ essentiellement des vêtements destinés aux adeptes de la régression, des robes pour les Sissys et des culottes en plastique ou en caoutchouc à taille adulte. On peut citer par exemple aux Etats-Unis les boutiques Incon, Wardrobes by Carolyn et sa marque Carolyn’s Kids, ABC Designs, Platinum, Amber Enterprises, Rubber Duckie, ProHealth et Babykins.
Au même moment se développe un réseau de nurseries pour adultes en Europe et aux États-Unis, où des hommes et femmes paient en fonction de la durée une prestation où ils seront pris en charge comme des bébés, avec couches, biberons et siestes obligatoires. Pour éviter tout rapprochement avec la prostitution, ces nurseries dressent une liste très claire des activités prohibées, qui impliquent notamment toute espèce d’acte sexuel. D’autres « nurseries » clandestines moins regardantes font donc logiquement leur apparition et marquent sans doute le premier lien entre l’univers BDSM et les adeptes des couches. Il s’agit la plupart du temps de donjons SM réhabilités pour l’occasion et qui accueillent une clientèle avec des exigences souvent différentes de celles des clients des nurseries « officielles ».
Toujours aux États-Unis, apparaît au début des années 1990 le premier producteur et revendeur proposant exclusivement des photos destinées aux adeptes des couches. Dénommée Bytemine, la société propose plusieurs CD-ROMs contenant des séries variées de photos de jolies jeunes femmes posant en train de porter des couches et jouant à régresser ou dans des poses plus suggestives. La diffusion non-officielle des photos de Bytemine sur Internet quelques années plus tard jouera également un rôle important dans la démocratisation du phénomène ABDL.
A la même période, de nombreux photographes amateurs font appel à des modèles rémunérés ou des amies pour poser en couche dans des scénarios de régression ou érotiques. Leurs clichés sont ensuite échangés par courrier entre collectionneurs, quand les négatifs ne sont pas subtilisés au moment de leur développement par des commerçants jugeant cela trop déviant. L’apparition des appareils photos numériques jouera également un rôle très important dans leur développement, en permettant aux photographes en herbe de ne plus avoir à faire développer leurs pellicules dans des boutiques un peu trop curieuses. Ces photos amateurs se comptent aujourd’hui en centaines de milliers et l’essor d’Internet permettra leur diffusion massive sur de très nombreux sites web, incitant de nouveaux amateurs à rejoindre le mouvement.
Un phénomène similaire se développe parallèlement au Japon, a priori sans aucun lien avec ce qui se passe dans les autres pays. Ce pays ayant une approche sociale de la sexualité très différente de celle des pays occidentaux que nous connaissons, le fétichisme y est vécu et accepté beaucoup plus librement. Cela améliore grandement sa popularité et pousse les maisons d’édition à publier des ouvrages sur cette thématique sans tabous ni censure. Il existe de nombreuses illustrations en noir et blanc, ancêtres des manga datant probablement des années 1960, montrant des femmes portant des couches typiquement japonaises dans des mises en scène de bondage ou de régression. Dans les années 1980, des revues japonaises fétichistes destinées aux adeptes des couches et généreusement illustrées sont éditées et vendues à grande échelle, ainsi que des dizaines de cassettes vidéos avec de vrais films, allant de la régression platonique au porno. La plupart de ces revues et vidéos resteront totalement inconnues dans les pays occidentaux jusqu’à l’arrivée d’Internet qui permettra leur découverte et leur diffusion.
Dès les années 1980, les quartiers chauds de Tokyo proposent par ailleurs des nurseries pour adultes où les adeptes des couches et de la régression sont les bienvenus. La revue française LUI publie même un article dans les années 1980 à propos de ces nurseries, reportage photos à l’appui.
En France, un premier rassemblement d’adeptes des couches a lieu en 1985. En 1988, les heureux possesseurs de Minitel peuvent accéder à des salons de discussions pour adultes pour échanger avec d’autres adeptes des couches pratiquant la régression et même des nounous. Ces premiers regroupements donneront naissance à la première association officielle d’adeptes des couches en France, l’Association Baby Cocooning abrégée « ABC », créée à Lyon en 1990 par un certain Petit Pierre, considéré comme l’un des premiers « évangélistes » ABDL français, et inscrite au journal officiel. Elle est clairement destinée aux adeptes des couches qui pratiquent la régression et liée à une nurserie du même nom. Son but est de faire « évoluer les mentalités pour la tolérance vis-à-vis de la babyphilie » et d’améliorer « la communication entre bébéphiles » isolés. Cette association vend également des vêtements pour bébés adultes, tels que des barboteuses, et met en place un salon de discussion BabyClub accessible par Minitel, qui sera géré par une figure du mouvement ABDL en France dont le surnom est Bébé Pat.
Bébé Pat reprendra ensuite les rênes de l’association, organisera des rencontres entre bébés adultes et leurs nounous, publiera un fanzine pour les adhérents dénommé « Le Petit Journal de Bébé », puis mettra en ligne un site web officiel rassemblant un important contenu destiné aux adeptes des couches. Fervent défenseur du mouvement ABDL, Bébé Pat interviendra à visage caché lors de l’émission télé à grande audience « Ciel mon mardi » de Dechavanne dans les années 1990. Il tentera d’y expliquer sa passion avec deux autres bébés adultes et de défendre la « Baby-culture ». Cette intervention télévisée sera une prise de conscience très importante pour de nombreux adeptes des couches français isolés et amusera beaucoup la presse. D’autres nounous rejoindront ensuite l’association lyonnaise et le nombre de membres augmentera rapidement. L’association connaîtra une rupture quelques années plus tard avec le décès de Bébé Pat.
Quelques années plus tard, des nounous lyonnaises, dont Vero Nurse et Nounou Nicole, fondent le club réservé aux nounous « ABC Paradise », puis « Au Bébé Calinou », toujours abrégé ABC. Elles publient un fanzine « L’Echo des nurseries » où sont prodigués conseils et informations aux autres nounous pour mieux s’occuper de leurs bébés adultes. Elles vendent des vêtements bébés pour adultes sous la marque Dadoom. Parallèlement dans les années 1990, l’entreprise française Bertrand, qui fabrique des culottes en plastique pour incontinents, accepte ouvertement les clients adeptes des couches qui représenteront sans doute une part non négligeable de sa clientèle.
Les adeptes des couches pratiquant la régression intriguent le public et de nombreuses revues publient des articles à leur sujet, souvent peu flatteurs. La télévision s’y intéresse également. La revue pour adultes « Union », proposant essentiellement de courts romans érotiques et des annonces de rencontres, publiera par ailleurs de nombreuses histoires mettant en scène les adeptes des couches et la régression, permettant à de nombreux lecteurs isolés de prendre conscience de l’ampleur du phénomène.
En Angleterre, les adeptes des couches doivent se contenter de timides réseaux de distribution dans des boutiques essentiellement orientées SM, situées dans le quartier de Soho. Une émission télévisée à la fin des années 1990 sera une prise de conscience pour de nombreux adeptes des couches dans ce pays.
En Suisse dans les années 1990, le club BDSM Gynarchy Club basé à Genève et « dédié à la suprématie féminine », se rapproche des bébés adultes avec le slogan « et si être bébé était une forme de soumission ? ». Il ne s’agit pas d’une nurserie à proprement parler, mais les dominatrices acceptent de s’occuper des adeptes des couches pratiquant la soumission.
En Belgique, David Montel fonde en février 1979 le « WetBoy’s Club », qui publie un fanzine dédié aux adeptes des couches et qui organise des rencontres. On trouve de la publicité pour ce fanzine notamment dans la revue gay de l’époque « GP Hebdo ».
En Australie, la célèbre revue WetSet d’abord destinée aux adeptes de l’urophilie publie très tôt des histoires et photos mettant en scène des couches dès la fin des années 1980. Sa popularité et les nombreux témoignages des responsables de la société dans la presse et des reportages télévisés contribueront largement au développement de la diffusion de la revue et donc à une meilleure visibilité du phénomène ABDL dans tous les pays anglosaxons.
Avec le développement d’Internet à partir du milieu des années 1990, les échanges entre adeptes des couches augmentent considérablement et proportionnellement à la démocratisation des accès à domicile. Les nombreux sites web, forums et newsgroups permettent à nombreux adeptes des couches persuadés d’être seuls au monde de prendre conscience de l’ampleur du mouvement de rejoindre une communauté et de considérer totalement différemment leur attirance pour les couches.
Le grand boom des années 2000
Dans les années 2000, l’arrivée d’Internet marque une étape très importante dans le développement de la communauté des adeptes des couches, jusque-là souvent parsemée et réservée aux initiés. Le nombre de sites web explose littéralement et on en dénombre aujourd’hui plus de 1000, avec des réseaux sociaux, des sites communautaires, des blogs. Ce boom de la communauté initie également l’essor de tout l’écosystème qui gravite autour. Apparaissent ainsi des dizaines de sites commerciaux proposant des photos, vidéos, films sur DVD et magazines, parmi lesquels on peut notamment citer WetSet, AdultBabySource, DiaperGal et Baby-Doll.
De nombreuses boutiques en ligne proposant des produits destinés aux adeptes des couches apparaissent et connaissent un développement sans précédent. Certaines se spécialisent dans la confection de vêtements enfantins à taille adulte, tels que des grenouillères, des barboteuses, des robes enfantines. On peut notamment citer la boutique polonaise Privatina. D’autres boutiques se spécialisent dans la vente d’accessoires pour adeptes des couches, souvent détournés de la clientèle ordinaire des personnes handicapées. Certaines boutiques proposent ainsi des dizaines de marques de couches pour adultes différentes, dans une grande variété de formes, de couleurs et d’épaisseurs, mais aussi des biberons et des tétines sur-dimensionnées, ainsi que des culottes en plastique ou en caoutchouc.
En 1999, apparaît en France le site web communautaire français ABKingdom, qui deviendra au fil des années l’un des principaux sites pour adeptes des couches accueillant des visiteurs du monde entier. Ce site permettra à la communauté francophones de se regrouper et de se rencontrer, notamment avec l’organisation d’apéros dans les principales villes françaises et d’importants week-ends de rassemblement où les couches sont les bienvenues.
Dans les années 2000 apparaissent et disparaissent plusieurs nurseries en France, souvent extrêmement discrètes et méconnues. La plus connue qui existe toujours aujourd’hui est sans conteste la nurserie de Nurse Helena à Perpignan, spécialisée dans le nursing médical et où se sont déjà rendus des centaines de clients langés, chouchoutés ou attachés en fonction de leurs envies. Bénéficiant d’un fort soutien dans le milieu du X français, Nurse Helena ouvre également dans les années 2000 un site web dédié à la vente de séries de photos destinées aux adeptes des couches et s’oriente vers la production de films sur cette thématique.
En 2008 aux Etats-Unis, une adepte des couches dénommée Baby Ella accepte de témoigner à visage découvert dans une émission télévisée, reprenant ainsi le flambeau des femmes ayant témoigné dans l’émission de Jerry Springer. L’émission sera largement débattue sur le web, souvent négativement, et son témoignage vaudra à Ella de perdre son emploi peu après. Interrogée à ce sujet, elle déclarera cependant ne rien regretter, estimant sa démarche suffisamment importante pour prendre le risque.
La même année ouvre une nurserie pour adultes au Québec, dont l’inauguration très largement médiatisée se fera en conviant largement la presse et la télévision. La nounou responsable de la nurserie recadrera avec une grande efficacité les préjugés négatifs habituels ressortis par les journalistes sur les adeptes des couches et les jeux de régression. Bien que le principe de nurserie pour adultes ait été alors critiqué dans plusieurs médias, cette démarche de transparence vis-à-vis du grand public contribuera à crédibiliser son entreprise, ses clients adeptes de la régression et même les adeptes des couches en général. Elle sera dissoute quelques années plus tard par manque de motivation et de financement.
Conscientes de l’ampleur du phénomène et du marché potentiel, des entreprises se lancent dans les années 2010 dans les premières fabrications à grande échelle de couches pour adultes spécialement destinées aux adeptes des couches. Les principaux avantages de ces couches par rapport à celles disponibles sur le marché des produits pour incontinents sont directement liés au fétichisme des couches. A l’opposé des couches des grandes marques telles que Tena, qui tentent de répondre à la demande d’une clientèle incontinente souhaitant des protections très discrètes, les principaux arguments de vente des couches ABDL sont au contraire leur grosse épaisseur, leur grande absorption et donc le fait qu’elles peuvent être portées longtemps et qu’elles gonflent beaucoup à l’usage, et que leur revêtement extérieur soit en plastique particulièrement bruyant. Elles sont également agrémentées de gadgets très appréciés des connaisseurs tels que des élastiques supplémentaires pour améliorer leur étanchéité, des décorations enfantines sur le devant, une couleur blanche neutre et l’absence d’inscriptions d’usine par pur souci d’esthétisme. Vendues beaucoup plus chères que leurs homologues disponibles pour le grand public, ces couches n’en connaissent pas moins un véritable succès. On peut notamment citer les produits de la marque Bambino, annoncés à grand renfort de communiqués de presse, et ceux d’ABUniverse.
En 2010, une nounou dénommée Perlasensua ouvre sa propre nurserie officielle « AB Cocooning » à Paris. Devant l’engouement suscité par son entreprise, elle lance dans la foulée un site web communautaire, Désir ou Délice, et une boutique en ligne proposant exclusivement la vente de produits destinés aux adeptes des couches, en mettant en avant l’intérêt des couches lavables pour adultes.
De nos jours
Les adeptes des couches disposent donc aujourd’hui d’un large choix de sites web leur permettant de rejoindre une communauté ABDL en adéquation avec leurs autres attirances que ce soit par pays, par orientation sexuelle, par liens avec d’autres pratiques sexuelles telles que le BDSM ou d’autres fétichismes tels que le plastique.
Ils peuvent également acheter en ligne à peu près tout les accessoires nécessaires à la pratique de leurs activités à des prix de plus en plus raisonnables et en toute discrétion.
Ce développement des communautés et des médias ABDL a évidemment un impact direct sur la visibilité du phénomène ABDL et contribue certainement à améliorer lentement mais sûrement sa reconnaissance et à montrer son caractère inoffensif pour le grand public.